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époque, un témoin / Mme Izouret Obouambat
C’était notre ville
Quels souvenirs reste-il encore de l’ancien quartier Glass ? Les maisons ont disparu, les
vieux s’en sont allés, et les mémoires, une à une, s’éteignent. Il y a plus de 70 ans, Mme
Izouret est venue habiter ce bord de mer. Elle est parmi les derniers témoins. De ceux qui
peuvent encore dire.
Francine Okome Nzue époque, ce quartier s’appelait avaient toutes un bout de mécano, et le couple ne
rentrera qu’en 1952, quelques
encore Baraka. Glass avait terre là-bas pour le manioc, mois après la naissance de
leur fille.
T out est allé si vite. comme ça plusieurs quartiers. les arachides… A Baraka,
Ses yeux lui font mal, Vous habi- on habitait, A cette époque déjà, Glass
a perdu (un peu) de cet
mais sa mémoire ne t i e z à « Si quelqu’un s’en il n’y avait esprit « village » qui carac-
térisait d’ailleurs tous les
défaille pas. Sur le mur, les Miwame, à était pris à un petit pas d’activité quartiers du bord de mer. «
photos accrochées rappellent Mengue, à particulière. En ce temps, on était de
l’époque d’avant. C’était il Oloumi, qui du quartier, on mettait Avec mon Quabèn, de Montagne Sainte,
de Nombakélé, de Glass…
y a un demi-siècle. Mme é t a i t l a le temps, mais on le mari, Louis Il y avait une bonne entente
Izouret Ogouamba venait à place des retrouvait, et il s’en Emile, on entre les gens, on était tous
peine de se marier, quand pêcheurs, souvenait » s’est établis
elle est arrivée chez son c ’ e s t i c i ici, avant de
mari, à Glass. 1943. Avant, qu’ils rentraient les pirogues. partir pour la Guinée équa-
elle vivait avec ses parents, Pour les plantations, on toriale ». Louis avait trouvé
du côté d’Owendo. « A cette allait à Lalala. Les familles un emploi, comme chauffeur
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C’était notre ville
Quels souvenirs reste-il encore de l’ancien quartier Glass ? Les maisons ont disparu, les
vieux s’en sont allés, et les mémoires, une à une, s’éteignent. Il y a plus de 70 ans, Mme
Izouret est venue habiter ce bord de mer. Elle est parmi les derniers témoins. De ceux qui
peuvent encore dire.
Francine Okome Nzue époque, ce quartier s’appelait avaient toutes un bout de mécano, et le couple ne
rentrera qu’en 1952, quelques
encore Baraka. Glass avait terre là-bas pour le manioc, mois après la naissance de
leur fille.
T out est allé si vite. comme ça plusieurs quartiers. les arachides… A Baraka,
Ses yeux lui font mal, Vous habi- on habitait, A cette époque déjà, Glass
a perdu (un peu) de cet
mais sa mémoire ne t i e z à « Si quelqu’un s’en il n’y avait esprit « village » qui carac-
térisait d’ailleurs tous les
défaille pas. Sur le mur, les Miwame, à était pris à un petit pas d’activité quartiers du bord de mer. «
photos accrochées rappellent Mengue, à particulière. En ce temps, on était de
l’époque d’avant. C’était il Oloumi, qui du quartier, on mettait Avec mon Quabèn, de Montagne Sainte,
de Nombakélé, de Glass…
y a un demi-siècle. Mme é t a i t l a le temps, mais on le mari, Louis Il y avait une bonne entente
Izouret Ogouamba venait à place des retrouvait, et il s’en Emile, on entre les gens, on était tous
peine de se marier, quand pêcheurs, souvenait » s’est établis
elle est arrivée chez son c ’ e s t i c i ici, avant de
mari, à Glass. 1943. Avant, qu’ils rentraient les pirogues. partir pour la Guinée équa-
elle vivait avec ses parents, Pour les plantations, on toriale ». Louis avait trouvé
du côté d’Owendo. « A cette allait à Lalala. Les familles un emploi, comme chauffeur
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