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avec les projets de l'ADL (Aéroport de réduction conséquente des importations
Libreville). « Jusqu'ici, elle a toléré de denrées alimentaires, le programme
l'activité, mais aujourd'hui, ce n'est plus participe donc à redessiner nos
pareil. Si on nous demande de partir, habitudes. Comme le disait le ministre
nous ne pourrons pas nous y opposer », de la Fonction publique, Jean-Marie
reconnaît-il. Ailleurs, ce sont des Ogandaga, le paradigme est en train
projets de lotissements, des zones de changer. « Nous pouvons faire
résidentielles. Les profits sont juteux comme les autres. Le Gabonias a
et ces petits agriculteurs en seront les appris qu'il peut nourrir d'autres
premières victimes. Gabonais ». Le programme est en
place, il est nourri budgétairement,
Qu'il s'agisse du volet social, de son mais il faut encore que cette solution
inscription dans les AGR, ou de son reste durable. La volonté ferme, sem-
importance économique et de la ble-t-il, du gouvernement. ■
Dans les maraîchages d’Akanda
Des espaces agricoles à sécuriser Certainement l'une des communes « pilotes », de celles
Le projet est donc catalyseur d'emplois. qui ont réfléchi le projet « ceinture verte », de la façon la
Il concerne aussi bien le maraîchage plus globale. Lors d'une visite ministérielle, en novembre
que l'élevage, une quarantaine d'exploitation, 2015, le directeur général du programme, Pascal Pommarel,
et la transformation. A terme, 3000 permettait d'en mesurer l'ampleur. Et d'insister pour
emplois auront été créés et la production commencer sur l'inscription foncière sécurisée, ce qui
doit s'élever à plus de 13 000 tonnes était essentiel face à la pression immobilière. Le site
annuels. Mais pour cela, encore faut-il s'étend donc sur 30 hectares. « Il est subdivisé en dix
sécuriser l'activité. Cette dernière est exploitations maraîchères, cinq élevages de pondeuses et
déjà tributaire des saisons, composante de poulets fermiers, d'un verger pour la production de
objective. La période sèche induit des fruits (ananas, papayes, fruits de la passion...). Une cin-
contraintes d'arrosage et la pénurie en quantaines d'emplois vont ainsi être créés, directs et
eau impacte sensiblement le rendement indirects. L'activité doit produire annuellement 50 tonnes
des parcelles... et donc les revenus. environs de légumes, une quarantaine de tonnes de fruits,
Mais la principale menace est plus mais aussi 25 tonnes de volailles ».
perverse et découle directement de la Le responsable de l'Igad estime le chiffre d'affaires par an
progression du tissu urbain. Le cas de à 200 millions de Fcfa.
toutes les villes africaines et de leurs
ceintures agricoles, pour exemple Pour l'obtention de ce site, le ministre de la Fonction
Brazzaville, confrontée à la même pro- publique, Jean-Marie Ogandaga, s'est personnellement
blématique. Sur son terrain d'Alibandeng, impliqué. « Ma présence ici vise à rassurer les populations
Calvaire s'inquiète. Il va devoir compter sur les spéculations qui se font dans la zone nord
d'Akanda. Ce terrain est bien une propriété de l’État. (...)
Nous cherchons des solutions durables, le gouvernement
est déterminé pour qu'il en soit ainsi ».
La ville grandit, il convient de la nourrir et de donner du
travail à ses habitants. Les fondements même de ce
programme agricole urbain.
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Libreville). « Jusqu'ici, elle a toléré de denrées alimentaires, le programme
l'activité, mais aujourd'hui, ce n'est plus participe donc à redessiner nos
pareil. Si on nous demande de partir, habitudes. Comme le disait le ministre
nous ne pourrons pas nous y opposer », de la Fonction publique, Jean-Marie
reconnaît-il. Ailleurs, ce sont des Ogandaga, le paradigme est en train
projets de lotissements, des zones de changer. « Nous pouvons faire
résidentielles. Les profits sont juteux comme les autres. Le Gabonias a
et ces petits agriculteurs en seront les appris qu'il peut nourrir d'autres
premières victimes. Gabonais ». Le programme est en
place, il est nourri budgétairement,
Qu'il s'agisse du volet social, de son mais il faut encore que cette solution
inscription dans les AGR, ou de son reste durable. La volonté ferme, sem-
importance économique et de la ble-t-il, du gouvernement. ■
Dans les maraîchages d’Akanda
Des espaces agricoles à sécuriser Certainement l'une des communes « pilotes », de celles
Le projet est donc catalyseur d'emplois. qui ont réfléchi le projet « ceinture verte », de la façon la
Il concerne aussi bien le maraîchage plus globale. Lors d'une visite ministérielle, en novembre
que l'élevage, une quarantaine d'exploitation, 2015, le directeur général du programme, Pascal Pommarel,
et la transformation. A terme, 3000 permettait d'en mesurer l'ampleur. Et d'insister pour
emplois auront été créés et la production commencer sur l'inscription foncière sécurisée, ce qui
doit s'élever à plus de 13 000 tonnes était essentiel face à la pression immobilière. Le site
annuels. Mais pour cela, encore faut-il s'étend donc sur 30 hectares. « Il est subdivisé en dix
sécuriser l'activité. Cette dernière est exploitations maraîchères, cinq élevages de pondeuses et
déjà tributaire des saisons, composante de poulets fermiers, d'un verger pour la production de
objective. La période sèche induit des fruits (ananas, papayes, fruits de la passion...). Une cin-
contraintes d'arrosage et la pénurie en quantaines d'emplois vont ainsi être créés, directs et
eau impacte sensiblement le rendement indirects. L'activité doit produire annuellement 50 tonnes
des parcelles... et donc les revenus. environs de légumes, une quarantaine de tonnes de fruits,
Mais la principale menace est plus mais aussi 25 tonnes de volailles ».
perverse et découle directement de la Le responsable de l'Igad estime le chiffre d'affaires par an
progression du tissu urbain. Le cas de à 200 millions de Fcfa.
toutes les villes africaines et de leurs
ceintures agricoles, pour exemple Pour l'obtention de ce site, le ministre de la Fonction
Brazzaville, confrontée à la même pro- publique, Jean-Marie Ogandaga, s'est personnellement
blématique. Sur son terrain d'Alibandeng, impliqué. « Ma présence ici vise à rassurer les populations
Calvaire s'inquiète. Il va devoir compter sur les spéculations qui se font dans la zone nord
d'Akanda. Ce terrain est bien une propriété de l’État. (...)
Nous cherchons des solutions durables, le gouvernement
est déterminé pour qu'il en soit ainsi ».
La ville grandit, il convient de la nourrir et de donner du
travail à ses habitants. Les fondements même de ce
programme agricole urbain.
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