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re / Soraya Mortage Ossamy
Un repas à partager
Depuis 20 ans, Soraya Mortage
Ossamy va vers les plus démunis.
Le don, mais pas seulement…
Francine Okome Nzue
P our Noël, elle fait ses courses. Repères des Veuves qui vient cuisiner, et des
Comme tant d’autres personnes. Ong « Alougha », créée en 1995. repas où les convives mettent la main
Elle va dans les rayons, chercher Contact : 04 20 20 00 à la pâte. Que ce soit la préparation, le
ce qui peut faire plaisir aux enfants, service ou la plonge. On mange
les petits cadeaux, les déguisements... et de la nourriture, mais aussi monté ensemble, on travaille ensemble. Et
Une maman comme tant d’autres. des ateliers. De coiffure, de couture… » pour financer tout ça ? Cent francs,
Mais sa famille à elle est un peu dif- Déjà cette idée d’aller un peu plus qui permettent de payer les Veuves, et
férente. Ce sont les gosses des matitis. loin que le simple don. des dons qui remplissent la marmite.
Depuis plusieurs semaines, Soraya Fonctionnement citoyen. « On place
descend dans les quartiers trouver les On mange ensemble, on travaille des boîtes dans les commerces et les
plus démunis. Cette année encore, ensemble. gens nous laissent leurs pièces jaunes.
elle leur fera un arbre de Noël et le Crééeen 1995,sonassociation«Alougha» On fait du porte à porte chez les
repas qui va avec. Vingt ans qu’elle travaille depuis sur ce concept. « J’ai ministres, et cet argent nous permet
fonctionne ainsi. « C’est pendant mes suivi un renforcement de capacité même de sortir de Libreville ». Il y a
études à N-D de Quaben que j’ai avec le PNUD, le programme des tant de chose à faire en province
réalisé. Il y avait des petites filles de Nations unies, pour une meilleure aussi.
11 ans, enceintes, des étudiantes qui gestion de l’aide ». Son projet sera
ne savaient pas comment élever leur primé. Grâce à ses relations dans l’in- Dans quelques semaines, sa caravane
bébé. Je venais d’un milieu favorisé, dustrie, elle va mettre sur pied une reprendra la route. En attendant,
et là… je pense que j’en éprouvais de la petite unité de recyclage du plastique Soraya s’occupe de « ses » gamins. Il
culpabilité, d'avoir eu cette chance ». et des pneumatiques. La mairie de y a un arbre de Noël à décorer, des
Nzeng Azong est convaincue par les cadeaux à mettre dessous, et des yeux
« J’ai suivi un renforcement résultats et lui ouvre ses locaux de la à faire briller. I
de capacité avec le PNUD, Maison de la Femme. « C’était en
le programme des Nations 2008. Et on est reparti sur cette idée 43
unies, pour une meilleure de « soupe populaire ».
gestion de l’aide » Dix permanents, le soutien de l’association
Quelques années plus tard, avec le
soutien de son mari diplomate, elle
continuera, au Maroc, d'aider les étu-
diantes dans le besoin. Avant de
revenir sur Libreville et de s’impliquer
dans les matitis. « Aux Akébé, dans
l’ancienne maison du PDG, une
centaine de familles squattaient. La
misère était totale. Avec les épouses
de diplomates, des grandes dames, et
sous le patronage de la Première
dame, on a apporté des médicaments
Un repas à partager
Depuis 20 ans, Soraya Mortage
Ossamy va vers les plus démunis.
Le don, mais pas seulement…
Francine Okome Nzue
P our Noël, elle fait ses courses. Repères des Veuves qui vient cuisiner, et des
Comme tant d’autres personnes. Ong « Alougha », créée en 1995. repas où les convives mettent la main
Elle va dans les rayons, chercher Contact : 04 20 20 00 à la pâte. Que ce soit la préparation, le
ce qui peut faire plaisir aux enfants, service ou la plonge. On mange
les petits cadeaux, les déguisements... et de la nourriture, mais aussi monté ensemble, on travaille ensemble. Et
Une maman comme tant d’autres. des ateliers. De coiffure, de couture… » pour financer tout ça ? Cent francs,
Mais sa famille à elle est un peu dif- Déjà cette idée d’aller un peu plus qui permettent de payer les Veuves, et
férente. Ce sont les gosses des matitis. loin que le simple don. des dons qui remplissent la marmite.
Depuis plusieurs semaines, Soraya Fonctionnement citoyen. « On place
descend dans les quartiers trouver les On mange ensemble, on travaille des boîtes dans les commerces et les
plus démunis. Cette année encore, ensemble. gens nous laissent leurs pièces jaunes.
elle leur fera un arbre de Noël et le Crééeen 1995,sonassociation«Alougha» On fait du porte à porte chez les
repas qui va avec. Vingt ans qu’elle travaille depuis sur ce concept. « J’ai ministres, et cet argent nous permet
fonctionne ainsi. « C’est pendant mes suivi un renforcement de capacité même de sortir de Libreville ». Il y a
études à N-D de Quaben que j’ai avec le PNUD, le programme des tant de chose à faire en province
réalisé. Il y avait des petites filles de Nations unies, pour une meilleure aussi.
11 ans, enceintes, des étudiantes qui gestion de l’aide ». Son projet sera
ne savaient pas comment élever leur primé. Grâce à ses relations dans l’in- Dans quelques semaines, sa caravane
bébé. Je venais d’un milieu favorisé, dustrie, elle va mettre sur pied une reprendra la route. En attendant,
et là… je pense que j’en éprouvais de la petite unité de recyclage du plastique Soraya s’occupe de « ses » gamins. Il
culpabilité, d'avoir eu cette chance ». et des pneumatiques. La mairie de y a un arbre de Noël à décorer, des
Nzeng Azong est convaincue par les cadeaux à mettre dessous, et des yeux
« J’ai suivi un renforcement résultats et lui ouvre ses locaux de la à faire briller. I
de capacité avec le PNUD, Maison de la Femme. « C’était en
le programme des Nations 2008. Et on est reparti sur cette idée 43
unies, pour une meilleure de « soupe populaire ».
gestion de l’aide » Dix permanents, le soutien de l’association
Quelques années plus tard, avec le
soutien de son mari diplomate, elle
continuera, au Maroc, d'aider les étu-
diantes dans le besoin. Avant de
revenir sur Libreville et de s’impliquer
dans les matitis. « Aux Akébé, dans
l’ancienne maison du PDG, une
centaine de familles squattaient. La
misère était totale. Avec les épouses
de diplomates, des grandes dames, et
sous le patronage de la Première
dame, on a apporté des médicaments