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ormation aux personnes, au méde- En décembre 2014, le groupe fran- Les patients eux-mêmes peuvent-ils
cin, interconnexion entre les uni- cophone Espace Santé organisait être formés et participer aux soins ?
versités… A l’image de ce qui se depuis Paris une visioconférence. La e-Santé est une perspective for-
met en place entre des centres hos- Parmi les six pays africains présents, midable, mais elle a besoin d’ac-
pitaliers indiens et les CHU de les représentants gabonais spécialistes compagnement.
Libreville. Lors du sommet Inde- de la santé n’ont pas manqué de Dans certains « déserts médicaux »,
Afrique, des liens ont ainsi été s’interroger sur les enjeux posés par des lieux se sont ainsi créés. On y
noués. Les médecins pourront se ces nouvelles technologies. L’approche vient pour des conseils médicaux,
consulter, affiner leurs diagnostics, de la santé va évoluer. Ne faut-il pas pour consulter numériquement,
suivre des formations. créer de nouveaux métiers, de partager du temps aussi. La machine
nouvelles compétences sanitaires ? est là, et l’humain aussi. I
De l’info au quotidien
En 2015, l’Afrique comptait déjà plus Sécuriser l’accouchement
de 910 millions d’utilisateurs de por-
tables. A un moment ou à un autre,
tous sont potentiellement demandeurs
d’infos médicales. Un enfant malade,
une question sur la pertinence d’un
médicament, la localisation d’un
médecin : autant de questions qui ont
justifié la mise au point d’applications.
Un enfant malade, une ques-
tion sur la pertinence d’un
médicament, la localisation
d’un médecin : autant de
questions qui ont justifié la
mise au point d’applications.
Pour citer quelques exemples, un Les structures sanitaires existent, mais pour 85 % des femmes
Ghanéen, Bright Simons, a mis au éthiopiennes, la mise au monde se fait sans aide médicale. Qu’il
point en 2007 un système qui permet s’agisse de la maman ou du bébé, la mortalité reste donc élevée.
de vérifier l’authenticité d’un médi- Une ONG danoise, Maternity Fondation, a donc testé durant
cament. Un simple SMS avec le code une année, cette application pour téléphone portable ou tablette.
inscrit sur la boîte… et on s’évite les Bien plus accessible qu’un ouvrage médical, elle permet de
dangers de la contrefaçon. Au Sénégal, visionner des films d’animation qui abordent les situations
une application Android a été créée d’urgence : une hémorragie, la réanimation d’un nouveau-né, la
qui permet de localiser toutes les délivrance du placenta… Dans la région Oromo, 78 téléphones
structures sanitaires sur une carte, ont été confiés aux sages-femmes. Et les résultats sont concluants.
avec ou sans connexion. Plus étonnant Responsable de Maternity Foundation en Ethiopie, Mesfin
encore, à l’usage des centres de santé, Wondafrash explique qu’au bout d’un an, « la capacité des
quatre étudiants ougandais ont mis au utilisateurs à faire face à une hémorragie est passée de 20 à 60%,
point un détecteur infra-rouges relié et de 30 à 70% pour la réanimation d’un nouveau-né ».
au smartphone. L’utilisateur insère Aujourd’hui, l’application est également testée au Ghana, et le
son index, l’appareil examine les sera bientôt en Tanzanie, en Guinée et au Mali. L’ambition est
globules rouges et peut poser un diag- de toucher ainsi un million de femmes africaines, et 10 000 uti-
nostic sur une éventuelle contamination lisateurs.
paludique.
Face à cette abondance de pistes, les
questions ne manquent pas. L’information
est là, mais on peut se demander
comment l’utiliser au mieux.
cin, interconnexion entre les uni- cophone Espace Santé organisait être formés et participer aux soins ?
versités… A l’image de ce qui se depuis Paris une visioconférence. La e-Santé est une perspective for-
met en place entre des centres hos- Parmi les six pays africains présents, midable, mais elle a besoin d’ac-
pitaliers indiens et les CHU de les représentants gabonais spécialistes compagnement.
Libreville. Lors du sommet Inde- de la santé n’ont pas manqué de Dans certains « déserts médicaux »,
Afrique, des liens ont ainsi été s’interroger sur les enjeux posés par des lieux se sont ainsi créés. On y
noués. Les médecins pourront se ces nouvelles technologies. L’approche vient pour des conseils médicaux,
consulter, affiner leurs diagnostics, de la santé va évoluer. Ne faut-il pas pour consulter numériquement,
suivre des formations. créer de nouveaux métiers, de partager du temps aussi. La machine
nouvelles compétences sanitaires ? est là, et l’humain aussi. I
De l’info au quotidien
En 2015, l’Afrique comptait déjà plus Sécuriser l’accouchement
de 910 millions d’utilisateurs de por-
tables. A un moment ou à un autre,
tous sont potentiellement demandeurs
d’infos médicales. Un enfant malade,
une question sur la pertinence d’un
médicament, la localisation d’un
médecin : autant de questions qui ont
justifié la mise au point d’applications.
Un enfant malade, une ques-
tion sur la pertinence d’un
médicament, la localisation
d’un médecin : autant de
questions qui ont justifié la
mise au point d’applications.
Pour citer quelques exemples, un Les structures sanitaires existent, mais pour 85 % des femmes
Ghanéen, Bright Simons, a mis au éthiopiennes, la mise au monde se fait sans aide médicale. Qu’il
point en 2007 un système qui permet s’agisse de la maman ou du bébé, la mortalité reste donc élevée.
de vérifier l’authenticité d’un médi- Une ONG danoise, Maternity Fondation, a donc testé durant
cament. Un simple SMS avec le code une année, cette application pour téléphone portable ou tablette.
inscrit sur la boîte… et on s’évite les Bien plus accessible qu’un ouvrage médical, elle permet de
dangers de la contrefaçon. Au Sénégal, visionner des films d’animation qui abordent les situations
une application Android a été créée d’urgence : une hémorragie, la réanimation d’un nouveau-né, la
qui permet de localiser toutes les délivrance du placenta… Dans la région Oromo, 78 téléphones
structures sanitaires sur une carte, ont été confiés aux sages-femmes. Et les résultats sont concluants.
avec ou sans connexion. Plus étonnant Responsable de Maternity Foundation en Ethiopie, Mesfin
encore, à l’usage des centres de santé, Wondafrash explique qu’au bout d’un an, « la capacité des
quatre étudiants ougandais ont mis au utilisateurs à faire face à une hémorragie est passée de 20 à 60%,
point un détecteur infra-rouges relié et de 30 à 70% pour la réanimation d’un nouveau-né ».
au smartphone. L’utilisateur insère Aujourd’hui, l’application est également testée au Ghana, et le
son index, l’appareil examine les sera bientôt en Tanzanie, en Guinée et au Mali. L’ambition est
globules rouges et peut poser un diag- de toucher ainsi un million de femmes africaines, et 10 000 uti-
nostic sur une éventuelle contamination lisateurs.
paludique.
Face à cette abondance de pistes, les
questions ne manquent pas. L’information
est là, mais on peut se demander
comment l’utiliser au mieux.
