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icaine de développement encore faut-il convaincre le Objectif autosuffisance
(BAD) s’est impliquée à hau- client !
teur de 500 millions de dollars
sur un programme de moder- Et si demain, l'Afrique Dès 2009, le Gabon adhère au programme Africa
nisation agricole, essentiel- exportait ? Rice et son potentiel semble d'emblée prometteur.
lement tourné vers le riz. Au final, les raisons d’espérer Directeur général du Centre du riz pour l’Afrique,
Dès janvier 2013, le secrétaire n’ont rien d’utopique. Fin le docteur Abdoulaye Seck souligne « la volonté
d’Etat à l’agriculture, Bukar 2013, le directeur général politique, les technologies appropriées, les
Tijani, prévoyait pour 2015 adjoint d’Africa Rice, Marco structures de recherche et vulgarisation très
la cessation de toute impor- Wopereis, affirmait que « engagées qui doivent permettre au Gabon
tation. l'avenir de la riziculture se d’assurer une offre rizicole endogène capable de
trouve en Afrique. Le continent faire face aux besoins nationaux ».
Mêmes ambitions au Ghana. a un grand potentiel inexploité,
Il y a deux ans, le pays au vu des vastes étendues de Depuis le soutien ne s'est pas démenti. Un don de
importait encore pour 306 terres et ressources en eau à 300 millions de francs a été octroyé par la BAD,
millions de dollars, et ne peine utilisées. Sur les 130 en 2011, pour dynamiser la culture. Et les
parvenait à satisfaire que 46 millions d'hectares de plaines formations se poursuivent. La riziculture, qui se
% de la demande nationale. seulement 3,9 millions d'hec- concentre sur la Ngounié, affiche de réels progrès.
Il fallait donc accroître la tares sont exploitées ». Les Même si des questions techniques, pédagogiques
production annuelle de 20% terres sont là, la volonté des ou institutionnelles restent à résoudre, les res-
sur les quatre prochaines états et le soutien international ponsables d'Africa Rice considèrent en 2014 que
campagnes. Le discours est aussi, il reste désormais à « le Gabon peut devenir exportateur de riz sur la
à peu près le même au harmoniser les politiques et sous région, mais aussi d'autres céréales ». S'il
Sénégal. Ministre de optimiser la filière, en termes importe toujours 100 000 tonnes annuelles, la
l’Agriculture, PapaAbdoulaye de semences, de stockage courbe ne doit plus tarder à s'inverser.
Seck promet l’autosuffisance des récoltes et de distribution.
en 2018. Mais pour cela, Produire et vendre. Peut-être
faut-il encore résoudre plusieurs même au-delà du continent.
équations, à commencer par Exportateurs de riz ? Certains
la demande en semences cer- pays, comme le Mali, y
tifiées. Serigne Mbacké Hane, songent déjà. I
agro-économiste, souligne
que « pendant les années de « L'avenir de la riziculture se trouve en Afrique. Le continent a un grand
mise en œuvre du 1er Plan potentiel inexploité en terres et en eaux… » Marco Wopereis, Africa Rice.
national d’aide au riz (PNAR),
les besoins n’ont jamais pu DR
être satisfaits. Le taux de
fourniture (…) dépassait rare-
ment 50% ». A cela, il faut
ajouter la question des nouvelles
superficies cultivables. Et
enfin de changer la perception
que les Sénégalais ont du
produit local. « La qualité
du riz s’est nettement améliorée
ces dernières années, grâce
à l’implantation d’unités
modernes de transformation.
Pourtant les consommateurs
continuent de préférer le riz
importé », soulignait cette
spécialiste. On ne se contente
donc plus de bien cultiver,
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(BAD) s’est impliquée à hau- client !
teur de 500 millions de dollars
sur un programme de moder- Et si demain, l'Afrique Dès 2009, le Gabon adhère au programme Africa
nisation agricole, essentiel- exportait ? Rice et son potentiel semble d'emblée prometteur.
lement tourné vers le riz. Au final, les raisons d’espérer Directeur général du Centre du riz pour l’Afrique,
Dès janvier 2013, le secrétaire n’ont rien d’utopique. Fin le docteur Abdoulaye Seck souligne « la volonté
d’Etat à l’agriculture, Bukar 2013, le directeur général politique, les technologies appropriées, les
Tijani, prévoyait pour 2015 adjoint d’Africa Rice, Marco structures de recherche et vulgarisation très
la cessation de toute impor- Wopereis, affirmait que « engagées qui doivent permettre au Gabon
tation. l'avenir de la riziculture se d’assurer une offre rizicole endogène capable de
trouve en Afrique. Le continent faire face aux besoins nationaux ».
Mêmes ambitions au Ghana. a un grand potentiel inexploité,
Il y a deux ans, le pays au vu des vastes étendues de Depuis le soutien ne s'est pas démenti. Un don de
importait encore pour 306 terres et ressources en eau à 300 millions de francs a été octroyé par la BAD,
millions de dollars, et ne peine utilisées. Sur les 130 en 2011, pour dynamiser la culture. Et les
parvenait à satisfaire que 46 millions d'hectares de plaines formations se poursuivent. La riziculture, qui se
% de la demande nationale. seulement 3,9 millions d'hec- concentre sur la Ngounié, affiche de réels progrès.
Il fallait donc accroître la tares sont exploitées ». Les Même si des questions techniques, pédagogiques
production annuelle de 20% terres sont là, la volonté des ou institutionnelles restent à résoudre, les res-
sur les quatre prochaines états et le soutien international ponsables d'Africa Rice considèrent en 2014 que
campagnes. Le discours est aussi, il reste désormais à « le Gabon peut devenir exportateur de riz sur la
à peu près le même au harmoniser les politiques et sous région, mais aussi d'autres céréales ». S'il
Sénégal. Ministre de optimiser la filière, en termes importe toujours 100 000 tonnes annuelles, la
l’Agriculture, PapaAbdoulaye de semences, de stockage courbe ne doit plus tarder à s'inverser.
Seck promet l’autosuffisance des récoltes et de distribution.
en 2018. Mais pour cela, Produire et vendre. Peut-être
faut-il encore résoudre plusieurs même au-delà du continent.
équations, à commencer par Exportateurs de riz ? Certains
la demande en semences cer- pays, comme le Mali, y
tifiées. Serigne Mbacké Hane, songent déjà. I
agro-économiste, souligne
que « pendant les années de « L'avenir de la riziculture se trouve en Afrique. Le continent a un grand
mise en œuvre du 1er Plan potentiel inexploité en terres et en eaux… » Marco Wopereis, Africa Rice.
national d’aide au riz (PNAR),
les besoins n’ont jamais pu DR
être satisfaits. Le taux de
fourniture (…) dépassait rare-
ment 50% ». A cela, il faut
ajouter la question des nouvelles
superficies cultivables. Et
enfin de changer la perception
que les Sénégalais ont du
produit local. « La qualité
du riz s’est nettement améliorée
ces dernières années, grâce
à l’implantation d’unités
modernes de transformation.
Pourtant les consommateurs
continuent de préférer le riz
importé », soulignait cette
spécialiste. On ne se contente
donc plus de bien cultiver,
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