Page 50 - Services
P. 50
ture / Queen Koumb
« Tout est devenu très froid »
Deux ans de travail, deux ans d’écriture pour revenir (enfin) en studio. Queen Koumb n’empile pas
les albums. Elle leur donne le temps nécessaire. Et les amitiés qu’il faut. Treize titres donc et
quelques surprises à prévoir.
a passé, mais cette proximité nécessaire
lui est restée. Au hasard des phrases, on
sent que le même esprit. La même
incompréhension pour la haine, la
jalousie, la violence… qui font désormais
notre quotidien. « Nous vivons dans une
société où l’amour a perdu tout son
sens. On s’est éloigné les uns des autres,
tout est devenu très froid ».
Le rejet absolu, l’obligation de conscience
Elle n’en dira guère plus, tout juste
quelques mots sur cette abomination de
la guerre… et sur laquelle l’un de ses
prochains titres reviendra. « J’étais
devant la télévision, c’était un documentaire,
je ne sais pas très bien où dans le
monde. Il y avait des cadavres d’enfants
par terre, c’était… insupportable à
regarder. Je suis sortie de la pièce, je
suis rentrée dans ma chambre et j’ai
écrit ». Le rejet absolu, l’obligation de
conscience. Au détour des mots, elle le
dit à mi-voix, de vivre dans un monde
qui semble avoir oublié l’existence de
Dieu.
Repères Alors Queen Koumb en revient à
Studio Flore (2009) l’essentiel. Ce week-end, peut-être repar-
Guimaghe (2012) tira-t-elle pour Mouila retrouver sa
Couleur Ebène (2014) confidence de toujours, celle qui lui
En studio, sortie de son album fin d’année. redonne courage quand le moral lui fait
défaut. « Allez, vas-y, c’est ce métier
Francine Okome Nzue Bigouagou, le batteur, Sedrick Iwangou que tu as choisi de faire », lui a si
à la gratte, Antoine Kanda au piano... souvent dit sa mère. L’énergie première,
I l y a tellement de mystères.Tellement Depuis « Guimaghe », sorti en 2012, le besoin d’aller de l’avant. Elle a
de raisons d’être discrète.A quelques c’est cette humanité de la musique qui promis que ce titre n’en manquerait pas.
semaines d’entrer en studio, Queen lui convient. A cette époque, pas un sou « Les gens m’ont demandé plus de
Koumb préfère ne rien dire de son en poche. « J’avais un peu perdu rythme, que l’on ait l’envie de bouger.
album à venir. Tout juste confie-t-elle espoir… et puis les gens sont venus, ils C’était trop sage, alors… je les écoutés ».
l’amitié et l’harmonie de ceux qui l’ont ont écouté et ce sont eux qui ont permis De l’afro-beat sans doute, mais aussi
accompagnée avec « Couleur Ebène », au projet de vivre.Annie Flore Batchiellilys, « les tempos de chez nous, élombo,
et qu’elle retrouve aujourd’hui : Patrick Nanice, Landry Mihindou… » Le temps djobi et les instruments, tam-tams,
obaka… » Une confidence ? Sa rencontre,
48 ces dernières semaines, avec Lokua
Kanza. Cette fois, un vrai sourire lui
vient.Au coin de cet album qui s’esquisse,
l’amitié continue de veiller. ■
« Tout est devenu très froid »
Deux ans de travail, deux ans d’écriture pour revenir (enfin) en studio. Queen Koumb n’empile pas
les albums. Elle leur donne le temps nécessaire. Et les amitiés qu’il faut. Treize titres donc et
quelques surprises à prévoir.
a passé, mais cette proximité nécessaire
lui est restée. Au hasard des phrases, on
sent que le même esprit. La même
incompréhension pour la haine, la
jalousie, la violence… qui font désormais
notre quotidien. « Nous vivons dans une
société où l’amour a perdu tout son
sens. On s’est éloigné les uns des autres,
tout est devenu très froid ».
Le rejet absolu, l’obligation de conscience
Elle n’en dira guère plus, tout juste
quelques mots sur cette abomination de
la guerre… et sur laquelle l’un de ses
prochains titres reviendra. « J’étais
devant la télévision, c’était un documentaire,
je ne sais pas très bien où dans le
monde. Il y avait des cadavres d’enfants
par terre, c’était… insupportable à
regarder. Je suis sortie de la pièce, je
suis rentrée dans ma chambre et j’ai
écrit ». Le rejet absolu, l’obligation de
conscience. Au détour des mots, elle le
dit à mi-voix, de vivre dans un monde
qui semble avoir oublié l’existence de
Dieu.
Repères Alors Queen Koumb en revient à
Studio Flore (2009) l’essentiel. Ce week-end, peut-être repar-
Guimaghe (2012) tira-t-elle pour Mouila retrouver sa
Couleur Ebène (2014) confidence de toujours, celle qui lui
En studio, sortie de son album fin d’année. redonne courage quand le moral lui fait
défaut. « Allez, vas-y, c’est ce métier
Francine Okome Nzue Bigouagou, le batteur, Sedrick Iwangou que tu as choisi de faire », lui a si
à la gratte, Antoine Kanda au piano... souvent dit sa mère. L’énergie première,
I l y a tellement de mystères.Tellement Depuis « Guimaghe », sorti en 2012, le besoin d’aller de l’avant. Elle a
de raisons d’être discrète.A quelques c’est cette humanité de la musique qui promis que ce titre n’en manquerait pas.
semaines d’entrer en studio, Queen lui convient. A cette époque, pas un sou « Les gens m’ont demandé plus de
Koumb préfère ne rien dire de son en poche. « J’avais un peu perdu rythme, que l’on ait l’envie de bouger.
album à venir. Tout juste confie-t-elle espoir… et puis les gens sont venus, ils C’était trop sage, alors… je les écoutés ».
l’amitié et l’harmonie de ceux qui l’ont ont écouté et ce sont eux qui ont permis De l’afro-beat sans doute, mais aussi
accompagnée avec « Couleur Ebène », au projet de vivre.Annie Flore Batchiellilys, « les tempos de chez nous, élombo,
et qu’elle retrouve aujourd’hui : Patrick Nanice, Landry Mihindou… » Le temps djobi et les instruments, tam-tams,
obaka… » Une confidence ? Sa rencontre,
48 ces dernières semaines, avec Lokua
Kanza. Cette fois, un vrai sourire lui
vient.Au coin de cet album qui s’esquisse,
l’amitié continue de veiller. ■
