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itique / Humeur
Nous voici donc en 2016
L’année de tous les fantasmes garde, ces libéralités avec la règle ce qui faisait leur charme. C’est à dire
pour les uns et les autres.
Décisive pour le Gabon. Elle pourraient impacter négativement sur la création de liens d’amitié entre des
signera une nouvelle page de
notre histoire politique au regard le service aux usagers de l’administration individus qui, autrement, n’auraient
des passions que la prochaine
présidentielle suscite au sein publique ainsi que sur la productivité jamais eu l’occasion de se connaître
de l’opinion. Pour la majorité
au pouvoir, une victoire viendrait économique. ou d’échanger. Aujourd’hui, il est
confirmer la justesse de la poli-
tique de l’émergence sociale et presque impossible de parcourir
économique mise en œuvre ces
six dernières années par le pré- A ne pas confondre... Facebook ouTwitter sans être confronté
sident de la République. Pour
l’opposition, en mal de victoire, En effet, tout se à des propos mal-
un succès la placerait face au
défi de mettre enfin en pratique passe comme si A croire que certains, pas très sains et déshono-
ses promesses de changement. nous étions déjà rants provenant de
en campagne élec- rassurés sur leur sort électoral pseudo « leaders
Michel-Philippe Nzé
torale. Beaucoup ont choisi de pourrir le climat d’opinion » qui se
Voilà pour le décor.
de compatriotes, durant les mois qui précèdent sont découverts sur
Mais nous n’en sommes pas encore
là. D’ici à août, le Gabon a encore du pour qui ces que- la campagne proprement dite. le tard des talents
chemin à parcourir et doit donc relles politiciennes de tribuns ! Tout
continuer à travailler pour répondre
aux besoins de ses habitants. Et c’est ne sont pas la est bon pour décré-
bien le sens de notre propos du jour.
Parce qu’au regard de ce qu’on préoccupation première, sont (contraints dibiliser l’autre, du plus immoral au
observe, on est en droit de s’interroger
s’il y aura encore des personnes aux et forcés) entraînés dans l’ambiance moins honorable. Vingt-cinq ans après
commandes de nos administrations et
dans nos entreprises. Tout le monde délétère faite d’invectives et de menaces la restauration du multipartisme au
semble avoir décidé de déserter son
lieu de travail pour sillonner le pays sourdes qui caractérisent désormais Gabon, on s’attendrait à un compor-
au rythme des meetings et autres cau-
series politiques, si ce n’est pour le débat politique. A croire que tement plus digne et plus mature de la
convaincre les populations de s’inscrire
sur les listes électorales. Il nous certains, pas très rassurés sur leur sort part de nos acteurs politiques et de
semble indispensable que le gouver-
nement rappelle à l’ordre les uns et électoral, ont choisi de pourrir le tous ceux qui se considèrent comme
les autres en fixant des limites à ne
pas dépasser. Même si, d’une certaine climat durant les mois qui précèdent tels. Que nenni ! Au rythme où vont
manière, tout cela n’est pas bien
méchant. Cependant, si l’on n’y prend la campagne proprement dite. les choses, il y a lieu de se demander
ce qu’il en sera de la campagne
Et puis, il y a cette dégradation électorale elle-même.
générale du discours public notamment
à travers les publications locales et A ce que je sache, les Gabonais dans
les réseaux sociaux. On observe en une large majorité souhaitent des
effet une nette propension de ces échanges francs, objectifs et sérieux
publications à exacerber certains pen- sur les problématiques de bien-être et
chants au sectarisme et à la xénophobie. de développement individuel et collectif.
La tendance est à l’outrance tous A aucun moment, ils n’ont exprimé le
azimuts même si parfois il faut utiliser désir d’assister à des diatribes injurieuses
le mensonge et la calomnie. Un entre des égos surdimensionnés qui
penchant que l’on retrouve sur les n’ont d’autre légitimité que la vacuité
réseaux sociaux, devenus étrangers à de leur propre existence.
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Nous voici donc en 2016
L’année de tous les fantasmes garde, ces libéralités avec la règle ce qui faisait leur charme. C’est à dire
pour les uns et les autres.
Décisive pour le Gabon. Elle pourraient impacter négativement sur la création de liens d’amitié entre des
signera une nouvelle page de
notre histoire politique au regard le service aux usagers de l’administration individus qui, autrement, n’auraient
des passions que la prochaine
présidentielle suscite au sein publique ainsi que sur la productivité jamais eu l’occasion de se connaître
de l’opinion. Pour la majorité
au pouvoir, une victoire viendrait économique. ou d’échanger. Aujourd’hui, il est
confirmer la justesse de la poli-
tique de l’émergence sociale et presque impossible de parcourir
économique mise en œuvre ces
six dernières années par le pré- A ne pas confondre... Facebook ouTwitter sans être confronté
sident de la République. Pour
l’opposition, en mal de victoire, En effet, tout se à des propos mal-
un succès la placerait face au
défi de mettre enfin en pratique passe comme si A croire que certains, pas très sains et déshono-
ses promesses de changement. nous étions déjà rants provenant de
en campagne élec- rassurés sur leur sort électoral pseudo « leaders
Michel-Philippe Nzé
torale. Beaucoup ont choisi de pourrir le climat d’opinion » qui se
Voilà pour le décor.
de compatriotes, durant les mois qui précèdent sont découverts sur
Mais nous n’en sommes pas encore
là. D’ici à août, le Gabon a encore du pour qui ces que- la campagne proprement dite. le tard des talents
chemin à parcourir et doit donc relles politiciennes de tribuns ! Tout
continuer à travailler pour répondre
aux besoins de ses habitants. Et c’est ne sont pas la est bon pour décré-
bien le sens de notre propos du jour.
Parce qu’au regard de ce qu’on préoccupation première, sont (contraints dibiliser l’autre, du plus immoral au
observe, on est en droit de s’interroger
s’il y aura encore des personnes aux et forcés) entraînés dans l’ambiance moins honorable. Vingt-cinq ans après
commandes de nos administrations et
dans nos entreprises. Tout le monde délétère faite d’invectives et de menaces la restauration du multipartisme au
semble avoir décidé de déserter son
lieu de travail pour sillonner le pays sourdes qui caractérisent désormais Gabon, on s’attendrait à un compor-
au rythme des meetings et autres cau-
series politiques, si ce n’est pour le débat politique. A croire que tement plus digne et plus mature de la
convaincre les populations de s’inscrire
sur les listes électorales. Il nous certains, pas très rassurés sur leur sort part de nos acteurs politiques et de
semble indispensable que le gouver-
nement rappelle à l’ordre les uns et électoral, ont choisi de pourrir le tous ceux qui se considèrent comme
les autres en fixant des limites à ne
pas dépasser. Même si, d’une certaine climat durant les mois qui précèdent tels. Que nenni ! Au rythme où vont
manière, tout cela n’est pas bien
méchant. Cependant, si l’on n’y prend la campagne proprement dite. les choses, il y a lieu de se demander
ce qu’il en sera de la campagne
Et puis, il y a cette dégradation électorale elle-même.
générale du discours public notamment
à travers les publications locales et A ce que je sache, les Gabonais dans
les réseaux sociaux. On observe en une large majorité souhaitent des
effet une nette propension de ces échanges francs, objectifs et sérieux
publications à exacerber certains pen- sur les problématiques de bien-être et
chants au sectarisme et à la xénophobie. de développement individuel et collectif.
La tendance est à l’outrance tous A aucun moment, ils n’ont exprimé le
azimuts même si parfois il faut utiliser désir d’assister à des diatribes injurieuses
le mensonge et la calomnie. Un entre des égos surdimensionnés qui
penchant que l’on retrouve sur les n’ont d’autre légitimité que la vacuité
réseaux sociaux, devenus étrangers à de leur propre existence.
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