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temps au temps

I l ne peut y avoir de lutte contre le
chômage sans une croissance
soutenue et une participation accrue
de tous les investisseurs. L’Etat ne
saurait à lui seul assumer cette charge.
Le lancement de la Zone économique
spécialedeNkok, premièredénomination,
avait en 2011 cet objectif premier.
L’industrialisation, de même qu’une
nouvelle politique agricole, devaient y
participer. Paradoxe singulier, l’argument
aussisolidesoit-il,laissaitnoscompatriotes
tout au plus sceptiques. Fallait être
Chinois, Singapourien, originaire de
Malaisie ou du Cameroun, pour en
mesurer l’intérêt ? Qu’à cela ne tienne.
Cinq ans plus tard, le projet a pris corps.
Sur ces 1126 hectares, 24 sociétés sont
aujourd’hui en phase de production ou
de construction. La joint venture mise
sur pied avec Olam a permis de
générer près de 700 emplois directs, à
83% nationaux, et on estime son
potentiel à plus de 6000 postes directs
et indirects.

Le 11 février dernier, le Président est
revenu sur les lieux. Ses visites sont
régulières, mais celle-ci revêtait un
caractère particulier. En inaugurant offi-
ciellement les Aciéries du Gabon
(groupe Fordberg), il a tenu a rappelé
toute l’importance qu’il attache à l’im-
plication des industriels étrangers. Et
pour cela de leur rendre le climat des
affaires attractif, non sans leur rappeler
la feuille de route qui les lie aux
pouvoirs publics. Il semble que ces
investisseurs en soient pleinement
conscients. Les Aciéries du Gabon et
leurs70000tonnesannuels fournissent
du travail, participent à la croissance et
permettent de diminuer les prix dans la
construction. Le groupe est camerounais.
DesAfricains qui croient dans l’Afrique,
commelesMalaisiensetlesSingapouriens
y ont cru. Et dans les regards portés, le
sentiment d’une aventure qui prend
forme. Laissons le temps au temps. Les
bonnes choses se font avec raison. I

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