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ial / Structures médicales Les dossiers
du septennat

DR réduction de 50% des atteintes sur les Avec le soutien financier de
petits enfants (de 5 à 17 mois). En
cas de l'hôpital régional Georges Rawiri. parallèle, la bilharziose, les helminthes l'Agence française de dévelop-
Depuis 2011, cette unité a entrepris intestinales, le VIH, mais également
d'importants travaux. Il s'agit d'une Ebola mobilisent les équipes de cher- pement (AFD), sept centres de
part de son partenariat avec l'hôpital cheurs, venus du monde entier. Lors
Schweitzer et du Cermel, mais aussi de de sa visite, le président de la santé maternelle et infantile
la restructuration de plusieurs services, République l'avait stipulé : « Nous ne
urgences notamment, chirurgie et réa- pouvons pas nous arrêter en si bon ont pu être réhabilités, trois
nimation. Quant à son unité consacrée chemin (...) J'engage le gouvernement
aux maladies tropicales, 20 nouvelles à faire beaucoup plus ». Ce pôle d'ex- dans le Woleu Ntem et quatre
chambres sont à présent disponibles. cellence doit le rester. L'université de
Dans un même temps, la tuberculose et Tübingen (Allemagne) s'y est associée, sur l'Estuaire.
la détection des cancers féminins font de même que l'OMS. Le Cermel doit
l'objet d'une attention accrue. rester à la pointe de la recherche et de En ouverture de ce dossier, nous
ses applications. avions évoqué le CHU de Libreville,
« Nous ne pouvons nous arrêter en pourrait-on dire « le vaisseau amiral ».
si bon chemin » Retour sur la capitale. Deux autres Celui qui a focalisé une grande partie
Tout près de l'hôpital Georges Rawiri, unités de référence viennent récemment de l'attention. Et pour cause ! Il est le
le Centre de recherches médicales de d'être inaugurées, et elles posent balises pôle hospitalier le plus important du
Lambaréné (Cermel) fait aussi figure sur ce septennat de la santé. On ne pays. On y dénombre quelques 1400
de référence. Ses travaux menés sur pouvait manquer d'évoquer le CHU agents, près de 600 infirmiers, 200
le paludisme ont abouti à une possibilité d'Owendo. La volonté politique était de médecins généralistes et 150 spécialistes.
de vaccination en 2013. Même s'il ne doter la capitale d'unités de pointe, Là encore, la modernisation relevait
s'agit pas d'une arme définitive, le chacune se consacrant à un domaine d'une réelle nécessité. Des services à
résultat est encouragement, avec une spécifique. Dès 2012, les travaux ont l'image des urgences et de la pédiatrie,
commencé à Owendo, avec pour ambition étaient engorgés. En passant d'une
de doter la capitale (et le pays) d'un capacité de 240 lits à près de 700, il
service de traumatologie disposant de va pouvoir mieux répondre à la
tous les outils et compétences nécessaires. demande sanitaire, d'autant que les
Service d'urgences, trois blocs opératoires, autres pôles spécialisés de la capitale
un service de radiologie, laboratoire et limiteront encore les hospitalisations.
consultation externe : le chef de l’État Orienté principalement sur la médecine
est venu l'inaugurer, début juillet de interne et chirurgie viscérale, sa
cette année. Il a salué la modernité de la modernisation s'est faite en deux
structure, au même niveau de ce que phases.Aujourd'hui, le plateau technique
l'on peut voir à l'étranger. Mais il aussi est au plus haut niveau des normes
souligné la nécessité de poursuivre internationales. La radiologie dispose
l'effort et de mettre un accent particulier de tous les appareils nécessaires
sur la formation du corps médical. (scanner, mammographie, IRM,
« Nous avons des médecins très bien Doppler). De nouveaux actes chirur-
formés. Les efforts que nous avons gicaux pourront y être pratiqués,
commencés doivent se poursuivre en comme la chirurgie thoracique ou la
matière de formation. Il faut former le pose de pacemaker. Ce qui réduire
personnel paramédical (…). Nous sensiblement le nombre des évacuations
devons également poursuivre sur la vers l'étranger. « Aujourd’hui, nous
voie de la maîtrise, (et) de la gestion avons l'un des établissements les plus
hospitalière pour que nos structures modernes du continent. C’est un
soient toujours au même niveau (...) en fleuron de l’égalité des chances. Rien
matière d’accueil et de prestation (...) ». n’est trop beau, rien n’est trop cher
Il ne suffit pas de disposer des plus pour la santé de tous ceux qui vivent
belles structures. La qualité humaine sur le territoire gabonais ». Il est des
doit être au même niveau. chantiers révélateurs de volonté. La
santé publique a été une priorité du
septennat. Ces réalisations posent
l'acte. I

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