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itique / Tournée républicaine - Moyen Ogooué

Beaucoup de conviction dans cette longue
visite du Moyen Ogooué. Si le président
décoche quelques flèches, il n’en demeure pas
moins fidèle au propos. Le seul qui tienne, le
seul qui conduise au développement.

Francine Okome Nzue

D ans le regard, une forme de gravité. Si ces
derniers jours, le microcosme politique a
beaucoup gesticulé - ce qu’il continuera
d’ailleurs de faire -, le chef de l’Etat poursuit cette
tournée républicaine sur les mêmes accents. Il n’est pas
là à Lambaréné pour faire le spectacle, mais entretenir
le dialogue et nourrir la motivation. Les populations ne
sont jamais dupes. Comme le notait Richard Auguste
Onouviet, président de l’Assemblée nationale, « elles
savent faire la différence entre la distraction et le
concret qui améliore leur quotidien et préserve l’avenir
de leurs enfants ». Les réalisations ? Elles sont là. Des
groupes électrogènes, de nouveaux équipements pour
l’hôpital Georges Rawiri, des bâtiments scolaires réha-
bilités… Et demain, une centrale de production d’eau
pour le quartier Isaac et un grand marché. Alors un
court instant, le ton devient plus polémiste. Qui sont ces
gens « qui passent leur temps à nier ces réalisations (…).
Si Ali n’a rien fait, pourquoi ont-ils peur que je sois
candidat à (…) la présidentielle ? ». Grand éclat de rire
dans le stade Jean-Koumou.

Quelques heures plus tard, Ali Bongo est à Bifoun,
Makouké et Ndjolé. Et cette fois, il fait cette demande
aux citoyens de l’accompagner dans l’Emergence.
C’est au peuple qu’il s’adresse, ce peuple auquel il
avait déjà demandé dans la Nyanga : « J’ai besoin de
vous », et de pourfendre cette « République des
privilèges » et ces tenants de l’ordre ancien, qui ont si
longtemps profité, et se retrouvent étrangement dans
une opposition virulente autant qu’approximative. Trop
de bêtises ont été dites. Participent-elles de l’ignorance
ou de la mauvaise foi ? C’est ailleurs qu’il faut
regarder, à l’image de ces 46 km de route, entre Ndjolé
et Medoumane, qui ouvrent vers le nord. Un soulagement
(immense) pour des populations qui s’épuisaient dans
les ornières.

« J’ai besoin d’un copilote pour continuer d’avancer,
et ce copilote, c’est le peuple gabonais ». Une route,
des citoyens qui veulent aller plus loin aussi. Créer
des entreprises, suivre des formations, s’inventer un
avenir… L’Emergence n’a d’autre sens que cette
volonté. I

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