Procès Bertrand Zibi Abeghe : verdict le 23 février prochain

Procès Bertrand Zibi Abeghe : verdict le 23 février prochain

C'EST dans un peu plus d'un mois, le 23 février prochain, que Bertrand Zibi Abeghe connaîtra la suite judiciaire de l'audience d'hier relative à l'appel interjeté par son conseil

C'EST dans un peu plus d'un mois, le 23 février prochain, que Bertrand Zibi Abeghe connaîtra la suite judiciaire de l'audience d'hier relative à l'appel interjeté par son conseil. Celui-ci contestant le jugement du 22 septembre 2019 du tribunal correctionnel de Libreville qui condamnait ce dernier à 5 ans d'emprisonnement ferme et à une amende de 10 millions de francs.

Pour la comparution d'hier devant la cour d'appel judiciaire de Libreville, deux chefs d'inculpation étaient retenus contre l'ancien député de Minvoul : " instigation à la violence et voies de fait " et " détention illégale d'arme à feu ". Menant l'instruction à la barre avec beaucoup de tact, le premier président de la juridiction a d'abord, en accord avec le ministère public, récusé la demande de renvoi introduit par Me Bongho Mavoungou concernant le volet " instigation à la violence et voies de fait " dont son client, Kemebiel (présent à l'audience), aurait été victime.

Dans l'ensemble, le conseil de Bertrand Zibi Abeghe a plaidé la relaxe pure et simple, estimant la vacuité du dossier. Décelant les failles d'une instruction mal menée par les OPJ, mais pourtant cautionnée par les juges d'instruction, les avocats ont sollicité de la Cour d'appel de reconsidérer le jugement rendu le 22 septembre 2019 par le tribunal de Libreville.

Leurs motivations étaient fondées sur les incohérences manifestes relevées lors de l'instruction préliminaire où certains acteurs cités par les uns et les autres dans leurs dépositions n'ont malheureusement pas été approchés durant les enquêtes pour en savoir davantage. C'est le cas, par exemple, de sieurs Djamou, Michel, Brice… abondamment mentionnés, mais qui n'ont pas été entendus, eux qui n'avaient de cesse de dire qu'ils agissaient " sous les ordres Zibi Abeghe " pour ce qui concerne l'incrimination de l'instigation à la violence.

Il en est de même pour le chef d'accusation de détention illégale d'arme à feu. Ni les gardiens du chantier de Bertrand Zibi Abeghe, ni ses voisins n'ont été interrogés après la découverte de l'arme à feu dans son chantier.

Pour le ministère public, il s'en tient à la décision de la Cour d'appel, tout en requérant l'application de la loi.



ENA



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