mordu par un chien errant : il meurt faute de vaccin

Rétention de l'information relative à l'inexistence du sérum antirabique sur le marché gabonais et négligence manifeste des personnels des Centres hospitaliers universitaires (CHU) d'Owendo et de Libreville. Voilà réunis les ingrédients d'une mort, celle de ce petit garçon de 8 ans, un mois après avoir été mordu par un canidé errant. Retour sur les péripéties vécues par une mère et son fils.

L’AFFAIRE a bien failli passer sous silence. Mais c’était sans compter avec la détermination d’une jeune mère de famille, convaincue aujourd'hui que la mort de son fils est due à l’incurie manifeste des personnels de santé. En effet, Elie Ovono Metogho, un enfant âgé de 8 ans, est passé de vie à trépas après qu’il a été mordu, le samedi 24 février 2018, par un chien errant, au quartier Awoungou, dans la commune d’Owendo. Le comble est que les conséquences de la morsure de l’animal, notamment le risque de contraction de la rage par l’enfant, auraient été sous-estimées. Une négligence à laquelle se greffe l’absence sur le marché gabonais du vaccin antirabique Verorab.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La mère du défunt raconte les péripéties vécues avec son fils, jusqu’au lundi 2 avril, jour du décès de ce dernier, alors qu’ils avaient pris place à bord d’un bus à destination du Woleu-Ntem, dans l’espoir de rallier le Cameroun, à la recherche du précieux vaccin.

 

 

 

 

 

 

 

« Le samedi 24 février, lorsque l’enfant est mordu au bras gauche par un chien errant, qui rôdait autour de la maison, mon premier réflexe a été de nettoyer la plaie avec de l’eau javellisée. Ensuite, j'ai pris la direction du Centre hospitalier universitaire d’Owendo », confie Diane Okome, une Gabonaise de 27 ans, étudiante en sociologie.

 

 

 

 

 

 

 

Au sortir de la consultation, le médecin prescrira une ordonnance au patient. Malheureusement, en faisant le tour des pharmacies d’Owendo et de Libreville, aucun vaccin Verorab n'est disponible. Embarrassée par la situation, la jeune dame retourne chez le médecin-traitant au CHUO. Ce dernier lui aurait dit de s’armer de patience et de continuer sa quête du vaccin antirabique, lui indiquant même les noms de certaines officines susceptibles d'en posséder.

 

 

 

 

 

 

 

Mais le sérum antirabique demeure introuvabl...

 

 

 

SCOM

 

 

 

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