Atteinte aux bonnes mœurs : Un pasteur incarcéré à Oyem

UN pasteur de l’Eglise évangélique du Gabon (EEG), Emmanuel Nguéma Ovono, 40 ans, en service au village Mvomayop, à 18 kilomètres d’Oyem, se trouve en ce moment aux prises avec la justice, soupçonné d'atteinte aux bonnes mœurs, abus sexuel et mensonges avérés.

Les faits, rapportés par la police judiciaire (PJ), se seraient produits le vendredi 1er juin 2018. Ce service chargé de l'enquête explique que, ce jour-là, vers 12 heures, Emmanuel Nguéma Ovono aurait abordé deux garçons de 19 et 22 ans, à la gare routière d'Oyem, sise au marché de Ngouéma, pour leur proposer un travail: la finition d'une maison en construction.

Par la suite, selon cette source, le quadragénaire entraîne les deux ado dans une maison en construction, qu’il leur présente comme étant la sienne. Mais, une fois à l’intérieur de l’habitation inachevée, le ministre du culte propose aux deux garçons, une partouze, promettant, en contrepartie, de verser à chacun d'entre eux 100 000 francs.

Affaire conclue. Malheureusement pour le pasteur, pendant qu'il est sur le point de se déshabiller avec le premier partenaire, le deuxième, qui s'est retiré dans une pièce pour attendre son tour, sort son portable et commence à réaliser une vidéo de l'événement.

L'initiative n'échappe pas à l'homme d'église. Conscient du danger qu'un tel film pourrait représenter pour lui, le prédicateur entreprend d’arracher l'appareil des mains du jeune homme, afin d'effacer les images compromettantes. Mais il se heurte à l'opposition des deux amis. Au contraire, ils auraient même réussi à confisquer le téléphone portable du pasteur.

RÉCIDIVISTE• Réalisant qu'il s'est mis dans un sale pétrin, ce dernier décide de payer le silence de ses deux interlocuteurs, en leur garantissant le versement des 200 000 francs...

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Commentaires (1)
  • Portrait de Obatseghe
    Obatseghe

    Cette affaire a tout l'air d'une nouvelle chasse aux sorcières à l'encontre d'adultes consentants (moyennant finance).
    Le délit est-il celui d'atteinte aux bonnes mœurs (en milieu fermé sans tiers témoin?) ou celui de subtilisation de téléphone portable et de rixe.
    Ce pauvre pasteur est bien à plaindre. Quant aux deux pseudo-ados (19 et 22 ans) pourquoi ne sont-ils pas aux arrêts pour vol?
    OJM

    sep 27, 2018
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