Ceux qui suivent de près le projet Manioc de la Cémac, depuis son lancement en 2011, ont retenu que son exécution au Gabon a connu deux grandes phases. La première allant de 2011 à 2015 a été chaotique, conduisant le Prasac a changé d'équipe dirigeante.
La première phase a surtout été marquée par des problèmes de gouvernance ou plutôt de forts soupçons de malversations. Du coup, les travaux de recherche ont pâti de cette gouvernance. C'est aussi en 2015 que l'Union Européenne arrête ses contributions. La seconde phase, de 2015 à maintenant, sera supportée par la Commission de la Cémac.
Qualifiée de phase de sauvetage, c'est Richard Ekazama qui sera chargé de sauver le projet. Si le délégué national du Prasac s'est montré peu bavard sur la gouvernance financière du projet de 2011 à 2019, les présentations faites par les responsables des modules de recherche ont permis de se rendre compte que très peu de moyens financiers ont été mis à la disposition des chercheurs gabonais après 2015.
On parle de 11 millions de francs seulement. Très insuffisant pour déployer la recherche-développement sur le manioc sur l'ensemble du territoire national. Certaines équipes de scientifiques n'auront reçu que 2 millions de francs à cet effet.
I.M'B.
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