Suspendue depuis plus de trois mois, en raison de la progression constante des cas de contamination au nouveau coronavirus, la reprise des cours au sein de l'Éducation nationale, qui pourrait être annoncée dans les prochaines semaines par les autorités compétentes, doit se faire dans le strict respect des mesures barrières, selon certains syndicats enseignants.
Réfutant toute hypothèse d'une quelconque année blanche au Gabon, les leaders syndicaux appellent à une reprise des cours, conditionnée par la mise en œuvre d'un dispositif sanitaire et sécuritaire au sein des établissements. "En ce qui concerne notre syndicat, nous suivons de très près tout ce qui se fait dans le secteur de l'éducation depuis la suspension des cours le 14 mars dernier. En même temps que le gouvernement combat le Covid-19, tous les secteurs d'activité se préparent pour une éventuelle reprise des cours. Nous savons que pour le cas des classes intermédiaires, on peut valablement décréter la fin d'année scolaire, parce que nous avons déjà fait les deux tiers du parcours. Mais s'agissant des classes d'examen, ce sont eux qui ont des challenges à relever", souligne le secrétaire général du Syndicat de l'éducation nationale (Sena), Fridolin Mve Messa.
Concernant l'idée d'une éventuelle reprise des cours avec la possibilité de l'intégration du double flux dans l'ensemble des établissements, Fridolin Mve Messa estime que "c'est effectivement une solution qui pourrait être intégrée".
Dans le même élan, la Convention nationale des syndicats du secteur de l'éducation (Conasysed) balaie d'un revers de la main la proposition du gouvernement sur les modalités de reprise des cours que sont le turn-over et les cours en ligne. Selon eux, la généralisation des cours en ligne aurait des limites "car, le niveau de développement technologique ne permet pas à tous les élèves du pays d’accéder à ces cours".
Hans NDONG MEBALE
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