CEUX qui mettaient encore en doute la capacité des artistes gabonais à faire vibrer le public, durant toute une nuit, ont reçu la preuve du contraire mercredi soir, à l'occasion du concert populaire live de l'Indépendance, An 56. A tour de rôle, une cinquantaine de chanteurs, musiciens et danseurs de diverses générations se sont succédé sur un podium géant établi sur le front de mer. Pour les encourager au cours de cette célébration exceptionnelle, des milliers de spectateurs se sont rassemblés de part et d'autre de cette vaste esplanade, et sont restés mobilisés jusqu'à la clôture intervenue vers 4 h du matin.
Une véritable grande nuit de la musique 100% gabonaise, avec toutes les tendances rythmiques actuelles et passées, sous le seul sceau de l'unité nationale : de Mackjoss à Syr Maya en passant par les Warriors street, Nadège Mbadou, Prince Martin Rompavet, Axel Agambouet, Chantal'O, Bubal bu Kombil, etc. Chacun pouvait se trouver une préférence ou tout simplement apprécier toutes les sonorités proposées.
L'une des qualités de ce spectacle rythmé par l'orchestre Oss jazz band était le choix de la pratique du live. Tous les artistes invités s'étaient pliés à cette exigence pour rompre avec l'éternelle pratique du play-back, qui empêche généralement aux spectateurs de découvrir les belles voix des héros des mélodies.
Frédéric Serge LONG
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