De prime abord, on pourrait penser que les absences conjuguées de Pierre-Emerick Aubameyang, Mario Lemina, André Biyogo Poko et Aaron Appindangoye ont été préjudiciables aux Panthères. Mais en réalité, personne ne peut affirmer avec certitude que, avec la présence de ces joueurs, le Gabon aurait passé le Bénin à la moulinette.
Mais qu’à cela ne tienne, dimanche face aux Écureuils, le gros des troupes a joué. Mfa Mezui, Ecuele Manga, Palun, Ndong, Allevinah, Bouanga..., qui sont des titulaires indiscutables de notre sélection. Sauf qu'en face, il y avait une équipe du Bénin très physique, bien organisée, avec une défense bien regroupée autour de son portier Fabien Farnolle. Ce qui laissait peu de marge de manœuvre aux attaquants gabonais.
Le premier constat qu'on peut faire est la pauvreté de l'effectif du onze national. Hormis les 11 titulaires habituels, derrière, c'est la grande "misère". Les Louis Ameka Autchanga, Junior Noubi Fotso, Fahd Ndzengue, Serge Ngouali, Junior Assoumou Akue ou Sidney Obissa (que nous avons pu voir évoluer à l'entraînement et en amical) sont trop tendres pour une compétition de haut niveau. Neveu fait donc avec ce qu'il a sous la main.
Le second point concerne la solidarité de groupe et du collectif. Les Béninois, sauf à nous tromper, n'ont aucune star au sein de leur effectif. Pour pallier cette carence, le coach Dussuyer a misé sur un collectif. À savoir le jouer-ensemble.
Dimanche, lors des différentes phases de jeu, les Panthères étaient trop éloignées les unes des autres. Ce qui faisait que, lorsque le porteur du ballon était pris en tenaille, faute de soutien, il le perdait systématiquement.
Enfin, il y a trop d'écarts de niveaux entre les joueurs de la sélection. Entre Ndong et Ngouali, il y a une distance. Entre un Ecuele vieillissant et le jeunot Obissa, il y a aussi un fossé. Du coup, personne ne tire véritablement son équipier vers le haut. Conclusion : il est grand temps que Patrice Neveu bâtisse une équipe tournée vers le collectif, en tenant compte de la dimension internationale de PEA. Car, face à la Gambie, dans trois semaines et demie, ce ne sera pas une partie de plaisir.
Willy NDONG
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