La démission surprise, le 7 octobre dernier, du Brésilien Luiz Renato Lombardo Torres alimente déjà la polémique, eu égard au départ, dans les mêmes conditions, de son prédécesseur, le Belge Patrick Claes. À la Setrag, malgré la répétition des évènements pour le moins sombres, on évoque des raisons purement personnelles.
La voie ferrée a-t-elle fait une nouvelle victime au sommet stratégique de la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag) ? Dans tous les cas, le timing des évènements peut susciter de nombreuses interrogations et laisser libre cours à de multiples interprétations : deux incidents sur la voie ferrée en l’espace d’une semaine (court-circuit enregistré sur un câble électrique entre deux fourgons, déraillement de 2 trains), visite du P-DG d’Eramet, Christel Bories… et démission du directeur général de la Setrag.
Nommé le 17 septembre 2019, le Brésilien Luiz Renato Lombardo Torres a-t-il été poussé vers la sortie, après 12 mois de service. Ou, comme le veut la version officielle de l’entreprise, il a décidé de son propre chef de démissionner, le 7 octobre dernier, pour des raisons personnelles ?
"Le président du Conseil d’administration prend acte de cette décision et convoquera une réunion extraordinaire dans les prochains jours pour nommer un nouveau directeur général. Christian Magni, directeur général adjoint, assure la conduite de l’entreprise pendant la période transitoire", indique un communiqué interne publié le jeudi 8 octobre.
Néanmoins, l’étrange similitude avec les circonstances du départ de son prédécesseur, Patrick Claes, laisse tout de même dubitatif. En effet, le manager belge avait également jeté l’éponge en juin 2019… suite à une série de déraillements sur la voie ferrée. Mis sous pression, il avait préféré déposer sa démission, selon des sources internes de Setrag.
Cependant, au sein de la société, on ne veut pas céder à la polémique. Le service communication dément toute information selon laquelle le Brésilien Luiz Renato Lombardo Torres aurait été éjecté pour incompétence, malversations financières ou à la suite d’un arrangement entre l’État et le Groupe Eramet pour la promotion d’un haut cadre gabonais à la tête de l’entreprise.
Surtout que depuis trois semaines, un curieux document à charge sous en-tête de l’entreprise fait état de détournements et de blanchiment de capitaux au sein de la Setrag. Des fake news conjuguées à une campagne de dénigrement, avait énergiquement réagi l’entreprise, qui se réservait le droit de mener toute action vis-à-vis des auteurs de cette cabale.
Maxime Serge MIHINDOU
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