Un soixantième anniversaire des plus atypiques. En soixante ans d'accession à la souveraineté internationale, le Gabon ne va pas, cette année, célébrer la fête de l'Indépendance avec son faste habituel.
Pour cette édition 2020, les Gabonais ne se délecteront pas de la belle parade culturelle se déroulant d'habitude sur le boulevard Triomphal, le 16 août. Dans la même foulée, le festival annuel "Gabon 9 Provinces" vendant la richesse et la beauté du patrimoine culturel a été purement et simplement annulé. Idem pour les décorations décernées aux travailleurs par la Chancellerie nationale ne figurant même pas à l'ordre du jour. Même sort réservé au feu d’artifice drainant du beau monde sur le front de mer, en pareille circonstance.
Toutefois, la parade militaire, bien qu'a minima, est maintenue dans un format inhabituel. Les forces armées gabonaises (FAG) défileront sur l'esplanade du palais Rénovation en effectif réduit et seulement en dix minutes, chrono en main. C'est montrer là le caractère inédit de la fête de l'Indépendance cette année.
À l'origine des changements et chamboulements enregistrés, le nouveau coronavirus qui continue d'ébranler la planète, le Gabon y compris. En effet, les gouvernants étaient, pour ainsi dire, face à un choix cornélien : d'une part protéger le plus grand nombre en évitant les attroupements, facteur de propagation du virus, d'autre part ne pas sacrifier complètement ledit rituel républicain.
Yannick Franz IGOHO
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