Dans ce cadre de la Journée mondiale de la santé mentale, un point sur ces pathologies au Gabon ?
Dr. Boussougou: Chez 99% des jeunes, la cause de la maladie mentale est la toxicomanie (...). Il peut s'agir du chanvre indien, de l'Iboga ... Un gros travail de sensibilisation doit être fait, au vu de l'ampleur que prend la consommation des drogues.
Aujourd'hui, les malades mentaux sont dans la rue...
C'est une situation préoccupante. Pour comprendre, il faut identifier trois formes de responsabilités. Les pouvoirs publics font ce qu'ils peuvent. Mais la grande responsabilité revient aux familles, qui n'arrivent pas à assurer la courroie de transmission entre l'unité médicale et le respect du suivi médical.
(...) Il y a également la responsabilité qui incombe à tout le monde. (...) Il faudrait qu'à travers des associations, ensemble, nous discutions de ces questions et trouvions des solutions. Des mouvements associatifs seraient des remparts de plaidoyer et de sensibilisation à travers le pays (...).
La re-socialisation est nécessaire ?
C'est plus qu'une nécessité... Les pathologies psychiatrique et mentale doivent être perçues comme toute autre maladie. Le malade mental vient, il est soigné, il retourne à la maison. Mais la maison c'est où ? C'est la re-socialisation nécessaire.
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