L'épidémie de fièvre jaune qui a déjà fait près de 300 morts en Afrique est "grave", mais ne constitue pas une "urgence de santé publique de portée internationale", a estimé l'Organisation mondiale de la santé (selon l'AFP).
L'OMS avait réuni son comité d'urgence, composé d'experts internationaux, afin d'évaluer l'ampleur de l'épidémie qui touche principalement l'Angola et la République démocratique du Congo.
Ce comité est le seul à même de décider si une épidémie constitue une "urgence de santé publique de portée internationale", comme il l'avait fait pour Ebola en Afrique de l'Ouest ou plus récemment pour Zika en Amérique latine, ce qui implique une mobilisation et une action internationales immédiates.
"Le comité a conclu que les pics de fièvre jaune en zone urbaine en Angola et en RD Congo constituent des événements graves de santé publique, (mais) ne constituent pas, à ce stade, une urgence de santé publique de portée internationale", a indiqué jeudi soir un communiqué de l'OMS.
Depuis l'apparition de l'épidémie à Luanda, la capitale angolaise, fin décembre 2015, l'OMS a enregistré 293 décès. Au total, 2.267 cas suspects ont été comptabilisés, mais pour l'instant seuls 696 ont été confirmés en laboratoire. Lors d'une conférence de presse, le professeur Oyewale Tomori, qui présidait la réunion du comité d'urgence de l'OMS, a demandé que "tous les voyageurs se rendant en Angola soient vaccinés".
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